REVITALISATION SITE NEXANS CHAUNY
Revitalisation de la friche Nexans / Il faut revoir la copie
Publié le vendredi 03 février 2012 dans l'Union

L'avenir de la friche Nexans est encore flou et sa réindustrialisation semble aujourd'hui compromise.
CHAUNY (Aisne). Hier, le comité de suivi de Nexans a décidé qu'il fallait revoir la revitalisation. La création des emplois pourrait se réorienter.
CE n'est pas un constat d'échec mais après le départ du projet d'imprimerie qui devait créer soixante emplois sur l'ancien site Nexans, il a bien fallu se rendre à l'évidence. La réindustrialisation du site installé à 500 mètres du centre-ville et la création de quatre-vingts emplois sur place s'éloignent peu à peu. Hier, élus, représentants de chez Nexans autour du préfet se sont retrouvés pour le 5e comité de suivi pour la revitalisation.
« Nous avons revu les axes principaux comme la revitalisation du site, celle du bassin d'emploi et nous avons abordé le cas d'IGC l'imprimerie qui est partie en Bourgogne. Sur ce point, l'Etat avait émis un avis réservé car il n'y avait pas assez de garanties, notamment financières. C'est pour cela qu'il y a eu un refus de l'octroi de la prime d'aménagement, entre autres. Et de toute façon les positions de l'Etat ici seront les mêmes en Bourgogne, il n'y a pas de raison que cela change. Il y a peut-être eu un manque d'information entre les partenaires, c'est pourquoi j'ai demandé à ce que nous nous réunissions désormais tous les deux mois pour faire le point », a expliqué le préfet Pierre Bayle.
Et maintenant ? Il ne resterait que les dix-neuf emplois promis par l'entreprise Maréchalle Pesage qui devrait se redéployer sur le site. Chose qui devait intervenir en janvier mais qui a été repoussée. « Je vais organiser une réunion rapidement avec les partenaires afin de débloquer la situation », a prévenu le représentant de l'Etat.
D'autres projets sont en gestation, mais là encore rien de très clair… sauf l'étude d'urbanisme demandé par la ville il y a peu et qui prévoit d'intégrer la friche au quartier de la gare.
Objectifs : 220 emplois
La convention de revitalisation de deux ans arrivera à son terme le 27 mai prochain et devrait être prolongée d'un an. Une année pendant laquelle chacun a convenu de peut-être réorienter les aides. Ce sont d'ailleurs des arguments qu'a défendus Gilbert Brassart, vice-président de la communauté de communes chargé de l'économie en demandant que les aides se mobilisent sur les commerces qui viendraient s'implanter sur les zones d'activité, comme celle des Terrages à Viry-Noureuil. Puisque sur cette zone, outre Midas qui vient d'ouvrir avec quatre emplois, vingt-deux autres postes seraient créés avec Sport 2 000 ou encore la Pataterie.
L'objectif de la convention reste de réimplanter les deux cent vingt emplois perdus sur le territoire, pour cela il faudra ne pas perdre trop de temps. Car pour l'heure, certains projets sont effectivement prévus mais aucun n'est réellement confirmé. Sur 1,9 million d'euros du fonds d'aide Nexans, 1, 2 millions sont affectés.
Au final il aura fallu deux ans pour que les différents partenaires se rendent compte que rien n'avait vraiment avancé et qu'il est désormais urgent de se bouger pour attirer, si ce n'est des industries, au moins des activités qui permettraient au territoire de gagner des emplois.
Samuel PARGNEAUX
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