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Aux prud'hommes, les ex-Nexans indemnisés

Aux prud'hommes, les ex-Nexans indemnisés

L'Aisne Nouvelle

Publié le vendredi 15 février 2013 à 14H00 - Vu 32 fois

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Les anciens salariés d'Essex sont dans l'attente de la décision du conseil des prud'hommes.

Les anciens salariés d'Essex sont dans l'attente de la décision du conseil des prud'hommes.


CHAUNY - Mercredi, les anciens Nexans ont remporté un premier combat aux prud’hommes de Laon. Ils sont rejoints par les ex-Essex.Les indemnités sont importantes.

Les licenciements laissent des traces et ce ne sont pas les ex-salariés d'Essex et de Nexans qui le contrediront.
Mercredi matin à Laon, il y avait une drôle d'ambiance au conseil des prud'hommes pour suivre l'audience de départage réunissant le personnel licencié des deux usines chaunoises. Pour les ex-Nexans, les dés étaient jetés puisqu'ils attendaient la décision des prud'hommes. La question demeurait : En 2009, la cause de leur licenciement a-t-elle clairement été énoncée par leur direction ?
De leur côté, les 53 ex-Essex n'étaient pas dans la même disposition d'esprit. Ils posaient la même question mais mercredi matin, pas de décision immédiate, mais trois plaidoiries pour exposer les faits. Leur conseil Maître Brun était présent pour les représenter. « Nous disputons une partie de billard à trois bandes. L'issue est toujours aussi incertaine même si aujourd'hui, les Nexans ont un coup d'avance. »

Un mois pour faire appel

L'audience de départage présidée par la juge Peggy Heinrich a finalement tourné à l'avantage des ex-Nexans qui ont remporté la première manche les opposant à leur ancienne direction, quatre ans après la fermeture de l'unité chaunoise. Pour les prud'hommes, les licenciements ne s'appuient sur aucune cause réelle.
Conséquence de cette décision, attendue depuis plus d'un an, les 83 ex-salariés toucheront de l'argent, de 18 000 à 136 000 euros selon la situation de chacun. Par contre, et c'est considéré comme un point positif par l'avocat rémois pour la suite des événements, les prud'hommes se sont déclarés incompétents sur la question de l'amiante. « La direction de Nexans dispose d'un mois pour faire appel. Elle peut le faire, mais elle s'expose à une nouvelle position de la cour d'appel sur le volet de l'amiante. »

Décision le 5 juin

Mercredi, pas de réactions démesurées chez les ex-Nexans. Peut-être pour donner de l'assurance à celles et ceux qui entendent également obtenir de nouvelles indemnités de licenciement. Maître Brun a repris les arguments qu'il a défendus pour le dossier Nexans. « L'employeur doit tout entreprendre pour reclasser ses collaborateurs. Dans ce cas précis, il a été question de 73 reclassements à travers le monde. La direction parle de reclassement, mais sans citer les moyens pour y parvenir. Une somme de 32 500 euros a été versée, mais aucune somme n'a été budgétée pour une réinstallation ailleurs ». Et l'avocat rémois de regretter que « les salariés n'ont pas eu les cartes en main pour se positionner. ». Maître Brun a soulevé l'obligation de reclassement au-delà du groupe. « Le périmètre n'est pas l'établissement chaunois, mais l'entreprise dans sa globalité. La encore, il y a une faute grave. ». Le défenseur a soulevé de nouveau le préjudice d'anxiété lié à l'amiante « il faut l'évaluer une bonne fois pour toutes » a-t-il lancé.
Le conseil des prud'hommes rendra sa décision le 5 juin. En avril prochain, Maître Brun défendra 18 autres ex-salariés de Nexans qui ont décidé à leur tour d'attaquer leur ancien employeur.



15/02/2013
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