14-18NEXANSJOURNAL SUITE

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REUNION DES EX SALARIES DE NEXANS ET ESSEX

Le combat se joue dans les prétoires 

Article publié le 20 septembre 2011 dans l'Aisne Nouvelle

Me Campagnollo prépare avec les ex-salariés de « sérieux arguments » sur le nonrespect de la législation sur l'amiante.

Me Campagnollo prépare avec les ex-salariés de « sérieux arguments » sur le nonrespect de la législation sur l'amiante.

 

CHAUNY - Pour les Nexans, l'heure n'est plus à la manifestation dans la rue mais à la bataille sur le terrain judiciaire.

 Deux ans après la fermeture de la tréfilerie et de la coulée continue Nexans, les ex-salariés préfèrent se battre au judiciaire plutôt que de descendre dans la rue. Le rassemblement organisé samedi matin, place de l'Hôtel-de-Ville, a fait un flop. Seule une quinzaine de salariés licenciés a fait acte de présence : « on n'est pas-là pour commémorer un enterrement, le but est de se retrouver pour discuter et avoir une pensée pour ceux qui sont disparus » expliquait pourtant Didier Mahu, auteur d'un blog. Parmi eux, il y avait Michel Bombled. Comme 87 autres collègues, il a décidé d'attaquer aux Prud'hommes. La conciliation de jeudi avec les dirigeants de Nexans et Essex n'ayant pas abouti, l'affaire sera plaidée le 9 février prochain à Laon ( L'Aisne Nouvelle de samedi 17 septembre ). 40 ans après... Michel Bombled souhaite obtenir des dommages et intérêts pour « licenciement abusif » mais aussi dans le cadre de son « préjudice d'anxiété », lié à une expoition aux produits dangereux. Il était opérateur depuis 1978 à la fonderie à la coulée continue et, à ce titre, doublement exposé à l'amiante : « l'environnement mais aussi les protections à la chaleur (1 100°) , gants, tablier, cagoule, le tout en amiante... » Michel n'est atteint d'aucune maladie mais « je suis sûr, dit-il, d'avoir un jour quelque chose. » Il connaît des collègues malades. Marcel Lagant, président de l'Ardevap Picardie (association régionale de défense des victimes de l'amiante), présent jeudi à la réunion organisée par l'avocat Me Natalhie Campagnollo, confirme que « les maladies peuvent se déclarer 30, 40 ans après l'exposition. Grâce aux combats menés par l'association, depuis 2010 une victime ou un ayant droit dispose de 10 ans après la déclaration de la maladie ou après le décès pour demander des indemnités. »

 Pascal BROCHETON



20/09/2011
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