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NE PAS OUBLIER !!!!!!!!!!

Prud'hommes / Les Nexans continuent «le combat»

Publié le mardi 30 octobre 2012 à 11H00 - Vu 118 fois

CHAUNY (Aisne). Dans quelques jours, les ex-salariés de Nexans se retrouveront pour une nouvelle audience devant le conseil des prud'hommes.

ILS ne veulent pas baisser les bras. Les anciens salariés de la société Nexans, qui a fermé il y a deux ans, sont toujours en lutte.
Et plutôt que ce soit dans la rue, c'est devant les tribunaux.
L'un de ces hommes licenciés, qui souhaite toutefois garder l'anonymat, estime que leur combat ne doit pas être oublié.
« Nous sommes toujours là, nous luttons et c'est long », raconte celui qui a passé 29 ans dans l'entreprise. « Quand je suis entré, je pensais y faire toute ma carrière, finalement ce n'était pas le cas ».
A la suite de leur licenciement, une partie des anciens employés s'est réunie pour faire face à ses anciens patrons et contester le plan social dont ils ont été victimes. « c'est important pour nous car nous avons été jetés alors que l'entreprise continuait à être rentable… » Pour justifier ses affirmations l'ex-Nexans sort de sa pochette une lettre de la société datant de fin septembre et lui octroyant une prime de partage des profits. « C'est un peu fort quand même. Cette prime me revient car j'ai travaillé au démontage des machines etc... mais ça prouve quand même que nous aurions pu continuer… »

De l'amertume

Même après quelques années, même si certains ont remonté une petite entreprise ou ont retrouvé un emploi, l'amertume est toujours présente. Pour la plupart, Pôle emploi est encore l'unique point de chute. Pour une partie, c'est l'allocation de retour à l'emploi, sans toutefois avoir d'espoir de retrouver un poste.
« Nous étions relativement bien payés chez Nexans, il faut le dire, et aujourd'hui, pour un poste équivalent, nous ne gagnons presque plus rien. Et puis les propositions de mutations et de reclassement de l'époque n'étaient pas à la hauteur », ajoute l'ex-salarié. Et il y a cette friche, aujourd'hui à demi démolie, qui attend une reconversion qui ne vient pas. c'est peut-être ça, aussi qui donne un sursaut d'orgueil aux ex-Nexans, qui ne veulent pas que l'on oublie le plus gros plan social chaunois depuis des décennies.