CHAUNY Un bien triste anniversaire

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Sur les 220 ex-salariés Nexans, seulement une dizaine est venue au rendez-vous.

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On les compte sur les doigts des deux mains. Ils sont moins d'une dizaine sur les 220 salariés Nexans à être venus au rendez-vous fixé par Didier Mahu, un ancien collègue.

Ce dernier voulait marquer ce deuxième anniversaire de l'annonce de la fermeture de l'entreprise chaunoise. Il était là, à 11heures hier, portant sa blouse bleue sur laquelle l'ex-salarié y a inscrit les dates de naissance et de mort de l'entreprise.

«J'avais lancé un mot pour réunir les copains dans le but de garder contact, de savoir ce que chacun est devenu. On ne peut pas obliger les gens à venir.»

Jean-Noël Renaux, Chaunois de 53 ans qui affiche 30 ans d'ancienneté dans l'entreprise, était présent. «C'est quelque chose qu'on n'arrivera pas à effacer. Je me souviens que la veille de la fermeture, on faisait encore des heures supplémentaires. L'annonce de la fermeture a été une surprise qui s'est transformée en colère pour tout le monde. On ne regrette rien de ce qu'on a fait. On est resté dignes, on n'a jamais rien cassé.»

Jean-Noël Renaux était en cellule de reclassement jusqu'au 30avril. «J'ai été officiellement licencié le 1er mai dernier.» Depuis, cet ancien pompier volontaire a suivi une formation d'agent de prévention et sécurité incendie du 26 septembre au 27 juin. Aujourd'hui, il est à la recherche d'un emploi. «Les seules annonces qu'on trouve, on nous propose que le SMIC.»

Le temps est long pour tous. Comme arrêté. Margaret Robert, 55 ans, ex-agent administratif pendant 21 ans raconte: «Je suis en reclassement jusqu'à la fin du mois. Le 1er octobre, je bascule à Pôle emploi».

Tous sont désabusés. L'initiateur de cette rencontre anniversaire, Didier Mahu ne veut pas tourner la page. Il continue d'alimenter un blog sur Nexans.