14-18NEXANSJOURNAL SUITE

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Nexans fait appel du jugement des prud'hommes

De 17 000 à 136 000 euros pour d'ex-salariés Nexans fera appel

L'Union Article Publié le lundi 18 février 2013.


Publié le lundi 18 février 2013 à 11H00 - Vu 188 fois

Dans la salle du Royal-club, un auto-collant oublié, reliquat des années de lutte des Nexans sur un distributeur.  De quoi dire qu'ils ne se battent pas pour des cacahuètes !

Dans la salle du Royal-club, un auto-collant oublié, reliquat des années de lutte des Nexans sur un distributeur. De quoi dire qu'ils ne se battent pas pour des cacahuètes !


Licenciements annulés, Nexans fera appel. Les indemnités des « quatre-vingt sept premiers » ne sont pas encore acquises, mais une deuxième vague de réclamations est envisagée.

«N OUS avons pris connaissance de cette décision. Nous ne comprenons pas la nature de ce jugement. » Directeur de la communication de l'entreprise Nexans, Jean-Claude Nicolas rebondit sur la décision de justice qui a donné raison aux ex-salariés lancés, avec Me Philippe Brun, dans un combat pour l'annulation de leurs licenciements (notre édition du jeudi 14 février).
« Nous n'acceptons pas le volet du jugement concernant les licenciements pour motif économique, ni les montants octroyés (de 17 000 à 136 000 euros, ndlr). On fera appel au tribunal d'Amiens. Des précisions seront à apporter de part et d'autre. » Nature et montants, rien ne colle ! Autant dire que le dossier est loin d'être clos.
On rebat les cartes
Au Royal-club, face à la friche industrielle, d'anciens Nexans commentent sans grand enthousiasme cette annulation de licenciements et cette annonce d'indemnités pour lesquelles ils n'étaient de toute façon pas sur les rangs. « Je crois ce que je vois. L'argent, il faut l'avoir dans les mains, en attendant… », commence l'un d'eux. Et la conversation part vite sur ce qui les touche de plus près, les divorces qui ont frappé après le chômage, les maisons qui ont été mises en vente. « Là, tu as du concret ! » Autrement dit, pour eux, un gros flou entoure la bonne nouvelle.
Contacté au téléphone, Me Brun ne joue de fait pas au matamore : « Avec l'appel, il n'y a pas d'exécution provisoire du jugement. On rebattra les cartes, là-dessus et aussi sur l'amiante (requête de reconnaissance d'un préjudice d'anxiété jugée irrecevable, ndlr), dossier sur lequel nous pouvons reprendre la main. »
Mais l'avocat ne minore pour autant pas le chemin accompli.
Pour lui, la décision du 13 février, qui concerne « les quatre-vingt sept premiers Nexans », licenciés en 2009, va avoir pour effet de gonfler les rangs des demandeurs : « Des moins courageux que ceux-là, qui se réveillent après, mais quand même, vont se joindre au mouvement - ça commence à appeler à mon cabinet, pour aller plus loin, plus nombreux. »
Enchaînement favorable
Me Brun mise sur un enchaînement favorable, avec à suivre dix-huit autres cas Nexans, en délibéré au mois d'avril, et cinquante-trois Essex, licenciés en 2008, « dans la même veine », en délibéré au 5 juin. Il annonce une réunion d'explications et de mise au point. Elle aura probablement lieu ce samedi matin 23 février (salle à préciser). Ce sera la Saint-Lazare. Me Brun a peut-être dans l'idée de crier à chaque ancien Nexans : « Lève-toi et marche ! »
François FENE



18/02/2013
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