14-18NEXANSJOURNAL SUITE

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Les Ex-Nexans aux pruh'hommes ont gagnés

Des indemnités pour les ex-Nexans

Journal l'Union Publié le jeudi 14 février.


Le défenseur des ex-Nexans, maître Brun, s'est satisfait de la décision du tribunal.

Le défenseur des ex-Nexans, maître Brun, s'est satisfait de la décision du tribunal.


CHAUNY (Aisne). Hier, la justice a donné raison aux ex-salariés de chez Nexans. Leurs licenciements ont été annulés et chacun touchera entre 17 000 et 136 000 euros.

Ce n'était pas gagné, c'était un peu le pot de fer contre le port de terre, les ex-salariés contre leur ancien employeur, une multinationale aux ressources colossales. Finalement hier, les anciens salariés de Nexans (licenciés en 2010) ont appris la bonne nouvelle. Leurs licenciements ont été annulés et considérés par le tribunal après départage « sans cause réelle et sérieuse ».

Pour l'avocat Philippe Brun, qui défend la centaine de plaignants (sur les deux cent vingt anciens salariés) c'est une satisfaction. « Le tribunal a retenu mon premier argument qui était de dire que la lettre de licenciement n'était pas motivée, ils n'ont pas eu besoin d'aller au-delà, tellement c'était logique. C'est un tacle très sévère pour l'entreprise Nexans qui a violé ses obligations envers ses salariés. Une telle règle ne peut être ignorée par une grande entreprise comme Nexans. Que les salariés ne soient pas au courant, d'accord, mais que les patrons ne la prennent pas en compte, ce n'est pas possible ».
Les licenciements sont donc annulés et les ex-Nexans vont avoir droit à des indemnités.

L'amiante irrecevable

Celles-ci ont été calculées en fonction de l'ancienneté dans l'entreprise ou l'âge. Ainsi elles vont s'échelonner de 17 000 à 136 000 euros. « Il faut savoir que la plupart de ceux qui se sont engagés en justice ont en moyenne 20 ou 25 ans d'entreprise, ce qui veut dire que la somme varie entre 60 000 et 136.0000, ce qui est important tout de même », ajoute l'avocat. Parallèlement à la demande d'annulation, une demande de reconnaissance d'un préjudice d'anxiété lié à l'amiante avait été formulée.

Sur ce point, le tribunal a jugé la requête irrecevable, estimant que l'anxiété n'était que virtuelle. « Ce qui n'est pas vrai, car l'amiante sur Chauny est une bombe à retardement. D'ailleurs, les langues se délient peu à peu sur le sujet… », reprend l'homme de loi.

Maintenant, reste à voir si l'entreprise fera appel de la décision et si les anciens salariés trouveront un certain apaisement dans les sommes qui devraient leur être versées.
Certains ont toutefois pris rendez-vous début juin avec leurs collègues d'Essex, entreprise qui a mis la clef sous la porte en 2009 et dont les anciens salariés espèrent connaître une issue tout aussi favorable devant la justice.

Samuel PARGNEAUX spargneaux@journal-lunion.f


14/02/2013
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