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Reconversion du site Nexans / Le maire tape du poing

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Publié le samedi 07 juillet 2012 à 11H00 - Vu 39 fois

La friche Nexans attend toujours un projet de reconversion.

CHAUNY (Aisne). Hier après-midi, lors du comité de revitalisation du site, le maire de Chauny a demandé que chacun prenne conscience de la réalité économique locale.

UN arbitrage, c'est ce que Marcel Lalonde, maire de Chauny, a demandé au préfet de l'Aisne, Pierre Bayle, lors du comité de suivi Nexans qui s'est tenu hier après-midi.
Une ultime réunion avant les vacances où le premier magistrat chaunois a dit son souhait de ne plus se faire « promener » au sujet de la réindustrialisation du site Nexans.
« La Ville avait proposé, en avril 2010, la prise en charge financière d'une étude urbanistique du site […] Proposition rejetée par Nexans en mai 2010. Force est de constater, en juillet 2012, que le bilan est des plus faibles. le seul projet connu est Maréchalle pesage. Cet échec de réindustrialisation donne malheureusement raison aux élus chaunois qui connaissent bien leur secteur et le contexte économique de leur bassin d'emploi. Il convient de poser la question de la maîtrise financière du site. Seul un aménagement du quartier peut être envisagé. »
Voilà qui est assez clair, et qui met un peu les responsables de Nexans au pied du mur car la convention de revitalisation a été reconduite pour un an mais le préfet lui-même a dressé un constat d'échec. « Si le fonds de revitalisation fonctionne bien, la réindutrialisation du site n'est pas une réussite. Il est maintenant nécessaire d'anticiper mai 2013 et la fin de la convention pour voir ce qui peut être fait », a rappelé le représentant de l'État.
Le groupe Nexans a souligné qu'il avait pour l'instant obligation de réindustrialiser le site. S'il y a un changement (celui souhaité par la mairie de Chauny, par exemple), un avenant à la convention pourrait être entériné et les 80 emplois seraient « ventilés » sur le fond de revitalisation, qui aide à la reprise ou la création d'entreprise.

La crise a bon dos

Pour l'heure, si 81 emplois sont actés sur le bassin d'emplois, il en reste 140 à créer, puisque l'accord initial prévoit un emploi recréé pour chaque emploi perdu.
Pour le conseiller général Jean-Luc Lanouilh, le seul projet crédible que représente Maréchalle pesage « est aujourd'hui conditionné au bon vouloir des banques. Elles demandent des garanties outrancières qui sont la preuve d'une frilosité. Dans ce dossier, la conjoncture à bon dos et les banques ont perdu leur vocation première qui est de prêter de l'argent. La situation est intenable. »
Des élus qui s'impatientent et veulent voir évoluer le dossier Nexans dans le bon sens, des emplois promis qui pour l'heure ne sont pas au rendez-vous, des entreprises qui temporisent… Au milieu de tout cela, l'État va devoir trancher, les parties devront négocier. L'été portera conseil, car c'est l'avenir d'un site, d'une ville et d'un bassin de vie qui sont dans la balance.

Samuel PARGNEAUX